Un orfèvre berlinois à Paris.

Mme Silke Hellmuth a publié l’an dernier sa thèse portant sur un orfèvre berlinois, Jules Wiese, installé à Paris où il était entré en 1839 dans l’atelier de l’orfèvre François-Désiré Froment-Meurice Jules Wiese und sein Atelier. Goldschmiedekunst des 19. Jahrhunderts in Paris, Berlin : Nicolai, 2013.

Luthérien, membre du consistoire supérieur, Wiese travaille également pour l’Eglise catholique. Une recherche menée aux Archives de Strasbourg a d’ailleurs permis de préciser la provenance d’une crosse offerte par le clergé alsacien à son évêque André Raess, achetée auprès de Jules Wiese par l’entremise du revendeur André Kreichgauer (originaire du Palatinat).

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Au-delà de l’aspect artistique de la belle production de Wiese, on perçoit à travers son exemple les échanges qui ont existé entre France et Allemagne, catholicisme et protestantisme au XIXe siècle ainsi que le milieu du commerce des objets religieux.